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les Polonais du Centre. Łączymy starą zapomnianą opuszczoną Polonię w okręgu "le Centre" Belgia
21 janvier 2019

n°782 LA PARTICIPATION des POLONAIS à la Libération de la Belgique en 1944

 

MACZEK MUSEE ARMEE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En 1958, il  y a donc plus de 60 ans, le Général polonais François SKIBINSKI relatait comment des...Polonais, des soldats polonais ont combattu en Belgique

....pour leur liberté...

...et la vôtre...

dans une petite brochure à l'usage des Amitiés Belgo-Polonaises à Bruxelles, présidées par Ernest  DEMUYTER , député et Conseiller Communal de Bruxelles

https://www.kaowarsom.be/documents/bbom/Tome_VIII/Demuyter.Ernest_Antoine_Joseph_Paul.pdf

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b531204838.item

Cette brochure de 19 pages avec quelques photos de la Libération et avec des photos des cérémonies en 1957, au cimetière militaire polonais de Lommel avait été éditée et vendue 16 FB pour récolter les fonds nécéssaires pour l'érection d'un premier monument  auprès des tombes des soldats polonais tombés en Belgique.

Et la région du Centre dans tout cela...

Une section des Anciens Combattants Polonais rassemblait à l'époque les quelques Polonais du Centre qui avaient combattu avec le Général MACZEK. Aujourd'hui, ils nous ont quitté et entrent dans l'oubli jusque dans la mémoire de la Communauté Polonaise du Centre .

A Mons Boussu , les Polonais animent encore et toujours un SPK ( Stowarzyszenie Polskich Kombatantow ) ainsi qu'à Liège en portant haut le drapeau belgo-polonais, de ces héros oubliés et dont les noms n'apparaissent nulle part en Wallonie, d'où ils sont partis combattre et où ils sont revenus vivre (travailler au charbonnage ) jusqu'à leur décès.

La Flandre qui écrit son histoire tout à fait autrement , honore ses libérateurs depuis ... 1944.

Il faut; oui, il faut aller dans le Parc du Cinquantenaire au Musée de l' Armée voir l'exposition des premières photos des villages flamands libérés par les Polonais .

Exposition polonaise "Les ailes blindées" | Musée Royal de l'Armée et d'Histoire Militaire

Du 29 janvier au 30 mars 2019, le War Heritage Institute accueille l'exposition polonaise itinérante " Les ailes blindées ". Créée à Varsovie, puis montrée à Gdansk, elle arrive en Belgique ! Le visiteur découvrira en sons et en images l'histoire de la 1re division blindée polonaise du Général Maczek.

https://www.klm-mra.be

Les Polonais du Centre étaient , en juin 2018, à Varsovie , à l'inauguration de cette exposition.

Aujourd'hui, elle est présentée à Bruxelles par Geert Bourgeois, Ministre Président de la région Flamande qui tient à montrer sa reconnaissance au nom de la Flandre.

Ce sont les pages de notre histoire de Belgique qui manquent dans les livres et que nous Polonais devont connaître pour les relater à notre descendance .

Oui, il y a les fêtes polonaises, les bals, les repas polonais, les groupes folkloriques, les centres de vacances , les associations, les paroisses polonaises qui nous attirent et puis,... il y a des événements , particuliers , pour lesquels nous Polonais, avons le devoir, un devoir national,  patriotique de bouger,  d'assister, de participer aussi.

Et donc l'information en français contenue dans la brochure de 1958 a été diffusée et connue à Bruxelles dans les milieux belgo-polonais aisés de la capitale, sans trop parvenir jusqu'à nous dans les bassins miniers où les Polonais étaient juste bon à travailler , à se soumettre et pas, à se faire honorer.

Quant à moi, il a fallu des années avant de savoir, avant de comprendre que la rétention de toute cette histoire n'est pas innocente et que certains milieux ont contribué à la laisser de côté.

Et puis, j'avais 12 ans , le Directeur de l'Ecole Moyenne de La Louvière, Jean Burion, un ancien de la Brigade Piron,  dit dans ma classe , au petit Polonais que j'étais, comment les soldats polonais s'étaient vaillamment battus en Belgique. C' était la première fois qu'on nous mettait en valeur.

Nous sommes beaucoup en Belgique à  répandre  l' histoire de MACZEK, à agir au sein de l'Amicale des Anciens de la 1e D.BL du Général Maczek par exemple.

Je remercie encore  Jean Luc Dupont,  co-fondateur de notre association " les Polonais du Centre " qui avec son épouse Wioleta KIELBOWICZ nous ont guidés il y a plus de 10 ans maintenant,  au Mémorial de Caen , à Montormel, à Falaise et au cimetière polonais de Urville Langannerie où reposent 696 soldats polonais

 

Cimetière d'Urville-Langannerie, les Polonais en Normandie.

A 20 kms au Sud de Caen, près de 700 combattants Polonais reposent dans le sol normand. Une nécropole unique conséquence de la bataille de la poche de Falaise.

http://www.plagesdu6juin1944.com

 

Generaal Maczek Museum

Generaal Maczek Museum, Breda. 739 likes. Dit museum is gewijd aan de dappere mannen en vrouwen van de 1e Poolse Pantserdivisie, die in 1944 en 1945 onder aanvoering van Generaal Stanisław Maczek...

https://www.facebook.com

 

Eerste Poolse Pantserdivisie België

Eerste Poolse Pantserdivisie België. 348 likes · 98 talking about this. Onze vereniging wil de herinnering aan de soldaten van de Eerste Poolse Pantserdivisie die Vlaanderen in 1944 hebben bevrijd,...

https://www.facebook.com
Federacja Organizacji Polskich Pancerniaków

Federacja Organizacji Polskich Pancerniaków, Żagań. 2.1K likes. Non-Governmental Organization (NGO)

https://www.facebook.com

DSCN0007

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2017 à gauche GILLES LAPERS église polonaise Place de La Chapelle Bruxelles journée des drapeaux polonais en Belgique 

mais je salue surtout  tout le travail accompli par Gilles LAPERS qui l'étudie avec passion depuis si longtemps pour pouvoir  parler de chaque minute de la lutte des Polonais sur le sol belge.

soldats polonais, Maczek, Sikorski,Montormel,Ecosse,Tielt, Division blindée polonaise, polish armore

Blog d'un parcours d'un soldat polonais de la division blindée polonaise autour de son trajet libérateur de l'Europe en 1944-45.Périple famillial impressionant et européen avant l'heure!

https://zygmunt-sawicki.blog4ever.com
gilles lapers - Bing images

Jungle alimentaire : le rugissement de Gilles Lartigot ...

https://www.bing.com

Voilà à suivre , la copie complète du texte de cette brochure.

AVANT PROPOS

Tout homme de coeur garde en mémoire le souvenir de ceux qui l'aidèrent aux heures difficiles de son existence.

De même doivent faire les peuples.

La Pologne est parmi ceux qui se trouvèrent aux côtés de notre pays en plusieurs circonstances vitales de son histoire.                                                Faut-il rappeler 1830?

Au cours des années noires que connut notre pays pendant la dernière guerre nos soldats et nos aviateurs furent coude à coude avec les soldats et les aviateurs polonais.

Puis-je, quand à moi, oublier les deux aviateurs polonais abattus et parachutés dans le sud-ouest de la Belgique avec lesquels nous sortîmes clandestinement du pays pour nous permettre de continuer à servir.

Vous souvenez-vous d'avoir vu en 1944 de ces soldats polonais portant un aigle sur leurs bérets noirs et leurs casques et une patte d'épaule noire fixée au bras gauche?

Il y a quartorze ans, ils ont traversé notre pays en trombe dans le fracas des combats.

Ils luttaient pour leur pays, mais en même temps ils nous apportaient à nous aussi la liberté. Ils ont laissé sur notre terre bien des croix, éloquents témoins d'une amitié scellée dans le sang.

Nous livrons aux lecteurs belges ce bref exposé de l'histoire des luttes de la 1ère Division Blindée Polonaise en Belgique, écrite par un de ses vaillants chefs, François SKIBINSKI, actuellement Général de Brigade de l'Armée Polonaise.

Nous souhaitons que cette modeste brochure soit le témoignage de la reconnaisssance de notre pays envers ces soldats polonais et d'une amitié durable pour eux et leur glorieuse terre, amitié qui n'a cessé de se développer depuis la dernière guerre.

Ernest DEMUYTER

Président des Amitiés Belgo-Polonaises.

Député, Conseiller Communal de Bruxelles

104, rue Belliard  BRUXELLES

SEPTEMBRE  1944

Il y a de cela 14 ans.

Dans la nuit du 5 au 6 septembre 1944, les sapeurs polonais de la 1è Division Blindée construisaient fébrilement un pont sur le Canal de Neuf-Fosses.

A l'aube, les travaux étaient terminés. La Division passa rapidement le canal et le 6 septembre vers midi, elle passa la frontière française à Westouter et se dirigea vers Ypres.

Les Armées Alliées et avec elles la 1è Divivsion Blindée, commencèrent une nouvelle étape:

la Libération de la Belgique

QUELQUES MOTS à PROPOS de la 1e DIVISION BLINDEE

La Division dont le Général  Stanislas MACZEK était le Commandant en Chef, faisait partie de la 1e Armée Canadienne,

21e Groupe de l'Armée du Maréchal MONTGOMERY.

Cette unité polonaise se composait : de  

-la 10e Brigade de Cavalerie Blindée,

-de la 3e Brigade de Chasseurs Motorisés,

-de l'Artillerie de Division,

-du 10e Régiment de Chasseurs à Cheval ( de reconnaissance),

-d'un bataillon de liaison et de sapeurs,

-d'escadrons réglant la circulation et de tanks protégeant l'Etat-Major et les Services.

La Brigade de Cavalerie Blindée se composait :

-du 24e Régiment de Uhlans,

-du 1e

-du 2e Régiments Blindés,

-du 10e Régiment de Dragons ( cavalerie motorisée ) .

Le Colonel Thadée MAJEWSKI était le Commandant de la 10e Brigade de Cavalerie Blindée.

La 3e Brigade de Chasseurs Motorisés se composait:

du 8e et 9e Bataillons,

-le premier, nommé Bataillon des Chasseurs de Podhale,

-le deuxième,  nommé par après Bataillon des Chasseurs des Flandres, décoré par le Prince Charles, Régent de Belgique, de la Croix de Guerre Belge avec port de la fourragère et d'

-un escadron indépendant, armé de mitrailleuses lourdes.

Le Colonel François SKIBINSKI était le Commandant de cette brigade.

Quatre régiments d'artillerie de division:

-deux régiments d'artillerie motorisée,

-artillerie antichar et

-artillerie anti-aérienne,

étaient commandées par le Colonel Bronislaw NOEL.

Dans son ensemble, la division comptait environ 15.000 soldats et disposait de 250 tanks.

Lorsque cette unité commença la bataille pour la Belgique, elle avait déjà une tradition de combat bien établie et elle s'était couverte de gloire dans trois campagnes importantes au cours de la Deuxième Guerre Mondiale.

Car dans cette 1e Division Blindée, s'incorporait pour la troisième fois l'ancienne 10e Brigade de Cavalerie, déjà complètement motorisée en 1937.

La 10e Brigade s'était battue contre les Allemands en Pologne, du 1er et 19 septembre 1939, et après la défaite , sur l'ordre du Haut Commandement, elle passa tout entière la frontière hongroise.

De là, grâce aux démarches du Général Wladyslas SIKORSKI, on réussit à l'évacuer en France presqu'au complet, quoique sans les armes, elle put faire partie, en France, des forces polonaises réorganisées, et elle lutta, là , sous le nom de 10e Brigade de Cavalerie Blindée aux côtés de l'Armée Française pendant la campagne de 1940, en Champagne, en Bourgogne.

Elle partagea le sort tragique des Armées Alliées; mais cette fois-ci encore, elle ne périt point.

Une grande partie des soldats de la brigade put passer en Grande-Bretagne, où elle se reconstitua une seconde fois, cette fois-ci sous une forme très élargie sous le nom de 1e Division Blindée.

Fin juillet 1944, elle débarqua sur le front de Normandie, où depuis le 6 juin, les Armées Alliées se battent déjà.

Les soldats polonais commencèrent leur retour en Pologne par une participation très remarquée à la célèbre et sanglante bataille près de Falaise, aux côtés des Alliés.

Les soldats polonais portaient un uniforme de coupe anglaise, mais ils avaient leurs signes distinctifs traditionnels, l'aigle blanc, emblême de l'Etat, sur les bérets et sur le bras gauche une patte d'épaule noire, donnée à l'ensemble de la 10e Brigade de Cavalerie Blindée par le Général SIKORSKI, comme insigne honorofique pour ses hauts faits d'armes durant les deux premières campagnes. L'insigne de la Division, porté sur la manche gauche et peint sur les véhicules, se composait d'un casque et d'une aile, stylisés, portés par les célèbres chevaliers de la cavalerie polonaise, qui jadis, sous le roi SOBIESKI, écrasaient les Turcs sous Vienne.

Fidèles aux traditions nationales, la Division marchait de bataille en bataille. La tragédie de la guerre l'avait condamnée à lutter loin de sa terre natale. Mais en avançant aux côtés des Alliés, les soldats polonais,savaient  qu'ils se battaient pour la même cause: pour l'anéantissement du fascisme et pour rendre la liberté aux pays opprimés par les hitlériens et parmi ceux ci, la Pologne.

LA DERNIERE ETAPE DE LA LUTTE

La dernière étape des luttes de la 1e Division Blindée, était la participationà la Libération de l'Europe, de la France, de la Belgique, de la Hollande.

Le 21 août 1944, les Armées Alliées, et parmi elles, la 1e Division Blindée Polonaise, terminaient la mise en déroute des troupes de la 7e Armée Allemande encerclée près de Falaise et passaient à leur poursuite. En quelques jours, on força la Seine et la Somme; le 5 septembre, des tanks de la 1e Division Blindée prenaient d'assaut la ville de Saint Omer et se trouvaient le soir même du jour près de Blaringhem.

Le lendemain, comme nous l'avons dit au début, la 1e Division Blindée était en Belgique.

LE DEBUT DE LA BATAILLE POUR LA BELGIQUE LE 6 SEPTEMBRE 1944

La bataille pour la Belgique ne constituait pas une opération séparée, et du point de vue purement militaire, elle était la suite des opérations entreprises sur le territoire de la France. Mais du point de vue de l'aspect politique et historique, elle avait une très grande importance: encore un pays libéré des hitlériens. Et pour les soldats de la 1e Division Blindée, ils n'étaient pas indifférent qu'à ce même moment, sur le lointain front de l'Est, les Armées Soviétiques avec les Unités Polonaises qui luttaient à leurs côtés, avaient déjà libéré la moitié de leur Patrie et qu'elles continuaient à avancer victorieusement. Les Polonais qui se battaient à l'Ouest comprenaient que leur retour à une vie normale, leur retour dans leur Patrie, dépendaient d'une fin rapide de la guerre sur tous les fronts. Ils poussaient donc de l'avant en redoublant d'énergie.

Les opérations de poursuite de l'ennemi se développaient en direction de Ypres.

A la tête de la Division marchait le 10e Régiment de Chasseurs à Cheval, qui surprise, conquit et occupa deux passages sur le Canal d'Ypres. Au moment de l'arrivée des avant-gardes des escadrons de la 10e Brigade de Cavalerie Blindée, les Chasseurs à Cheval leur transmirent les passages et,  après avoir contourné Ypres par le Sud, ils se dirigèrent vers Roulers. Ils brisèrent ce jour même la résistance allemande sous Frezenberg et les Chasseurs à Cheval atteignirent la région de Zonnebeke.

Entretemps, les tanks de la 10e Brigade de Cavalerie Blindée contournèrent Ypres comme des serpents d'acier et la prirent dans un étau.

La 3e Brigade des Chasseurs - deuxième échelon de la Division- attaqua la ville de front et en direction de l'Ouest, profitant de cette situation et la ville fut prise après une lutte courte mais violente. Au cours de cette lutte, les troupes polonaises firent une habile manoeuvre, forçant la garnison allemande à déposer les armes, malgré qu'en l'attaquant elles ne se servirent pas une seule fois de l'artillerie, ce qui évita des pertes sanglantes et inutiles à la population.

Ypres fut libéré après quatre années et demi d'occupation hitlérienne. Le 9e Bataillon des Chasseurs se distingua tout spécialement dans cette bataille. Les habitants de la ville accueillirent leurs sauveurs avec une grande joie et très chaleureusement. Dans le livre commémoratif qui se trouve à l'hôtel de ville, il y a , à la date du 6 septembre 1944, comme souvenir éternel de cet événement, une signature apposée par le Commandant de la 1e Division Blindée Polonaise: le Général Stanislas MACZEK.

d' YPRES à GAND 7-11 septembre 1944

La lutte continuait.

Le 7 septembre, ce fur le 10e Régiment des Chasseurs à Cheval qui recommença la lutte en opérant des reconnaissances de la défense de Roulers, Hooglede et Gits. Au cours des combats, les Chasseurs à Cheval firent environ 50 prisonniers, détruisirent deux chars blindés et 14 canons anichars, mais ils eurent eux-mêmes des pertes en hommes et en chars.

Près de Gits, le peloton du 1er escadron du 10e Régiment des Chasseurs à Cheval se distingua tout particulièrement. Le peloton, composé de trois tanks, avançait justement de l'Ouest vers la petite ville, quand des hitlériens ouvrirent sur lui le feu de leurs canons antichars. Un des tanks polonais fut détruit. L'obus atteignit la tourelle du tank du commandant de peloton, le maréchal des logis MINCER,  qui ne battit pas en retraite. Il était fermement décidé  à exécuter ce qui devait être fait. Prenant complètement l'ennemi par surprise, il fonça en avant avec ses tanks à toute vitesse et passa comme un ouragan à travers Gits, écrasant sur son chemin avec les chenilles de ses chars d'assaut, les soldats ennemis et leurs armes. Il se fraya un chemin à la limite Est de la localité, puis il tourna vers les champs et, en décrivant un large arc de cercle, il rejoignit son escadron.

Il y eut beaucoup d'épisodes comme celui-ci - exemples d'héroïsme et de dévouement - concernant l'activité des unités polonaises.

Après avoir reçu le rapport des éclaireurs, le Commandant de la Division envoya à l'attaque de Roulers, la 3e Brigade des Chasseurs, et vers Hooglede, le groupement du 2e Régiment Blindé.

Ces deux journées de combats - du 6 au 7 septembre 1944, étroitement liées aux noms des deux localités - Ypres et Roulers - apportèrent au 9e Bataillon la glorieuse dénomination de " Chasseurs des Flandres "ainsi que la fourragère de la Croix de Guerre Belge.

Le 8 septembre, la Division continuait sa poursuite et, vers le matin, elle se trouvait dans la région de Thielt et de Ruysselede, où les Allemands avaient organisé leur résistance.

La bataille de Thielt se déroula en deux phases.

D'abord, la ville devait être prise par le 24e Régiment de Uhlans, une compagnie du 8e Bataillon de Chasseurs, un groupe d'artilleurs antichars et un groupe du 21e Régiment d'Artillerie Motorisée.

Le Lieutenant-Colonel DOWBOR dirigeait l'ensemble de ces troupes, mais ces forces s'avérèrent pourtant trop faibles pour vaincre la défense ennemie. Il fallait donc créér un nouveau détachement, renforcé par le 8e Bataillon de Chasseurs, au complet. En même temps, le 10e Régiment de Chasseurs à Cheval contourna la ville et l'attaqua du Sud. Ce fut décisif. La deuxième phase fut heureuse: on arriva à prendre la ville de Thielt le 8 septembre dans l'après-midi.

Simultanément, le groupement du 2e Régiment Blindé attaquait Ruyselede, défendue avec acharnement par l'ennemi, et la lutte se prolongeait.

Par conséquent, le Chef de la Division décida de renforcer ce groupement en y ajoutant les effectifs du 1e Régiment Blindé et du 8e Bataillon de Chasseurs qui avaient entre temps terminés la conquête de Thielt.

La garnison allemande fut forcée d'abandonner ses positions et subitde très lourdes pertes. Le chemin de la retraite des hitlériensde Ruysselede était littéralement jonché de cadavres d'hommes, de chevaux et de débris de matériel.

 Il fallait maintenant à tout prix, le jour même, s'emparer du passage du Canal de Gand à Aeltre.

Cet ordre fut donné aux troupes commandées par le Lieurenant-Colonel KOSZUTSKI: au 2e Régiment Blindé, au 10e Régiment des Dragons, et au 8e Bataillon de Chasseurs. Mais ce groupement ne put s'approcher des positions allemandes au bord du canal. On n'arriva pas à prendre ces positions. La défense hitlérienne était trop forte.

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On peut considérer qu'à partir de ce moment - l'arrêt de la Division sur le Canal de Gand - la phase de poursuite entreprise par la 1e Division Blindée était terminée, phase qui durait depuis la région de la Seine, et pendant laquelle la Division d-faisait en moyenne 50 km. par jour.

Ce changement de situation était dû à deux circonstances: en premier lieu, il n'y avait plus les larges étendues du Nord de la France, propices aux manoeuvres rapides d'opérations effectuées par des divisions blindées. On se trouvait maintenant sur le terrain des Flandres, terrain bas, marécageux, avec une population dense, et avant tout, entrecoupé d'innombrables rivières petites et grandes, de canaux et d'inondations.

En deuxième lieu, l'ennemi avait eu le temps de reprendre haleine après sa défaite en Normandie: il avait amené en Flandres un certain nombre de nouvelles unités et il avait passé à une résistance toujours plus serrée et organisée, en utilisant toutes les valeurs défensives du terrain.

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Le 9 septembre fut une journée de nettoyage de la région où se cachaient les débris de l'armée ennemie; on fit beaucoup de prisonniers. En même temps, la 3e Brigadede Chasseurs s'apprêtait à forcer le Canal de Gand puisqu'on n'avait pas réussi son passage par surprise.

Cette oprération commença le soir sur un étroit secteur, exécutée par des forces du Bataillon de Podhale, appuyéespar le feu de deux régiments d'artillrie et par des mortiers de brigade. Cette attaque fut faite dans des conditions très dures. Le Canal, qui avait deux bras coulait entre des parois très profondes avec des murs verticauxtellement hauts qu'il avait fallu descendre les soldats dans leurs barques à l'aide de cordages. Ces barques en caoutchouc, d'une personne ne furent fournies à la brigade qu'au nombre de 15 et de là, la décision prise de ne forcer le front que par un seul bataillon. L'ennemi, solidement retranché  sur la rive nord-est, se défendit âprement dans les digues massives qui entouraient le canal. Les prisonniers affirmèrent que le commandant du bataillon - un SS - avait abattu pendant la nuit une quinzaine de ses soldats qui manifestaient le désir de fuir.

Bien que les Chasseurs de Podhale réussirent à forcer le premier bras du canal, il sne furent pas en état de conquérir le deuxième, derrière lequel se trouvait la principale position de l'ennemi.

Le commandant de la 1e Compagnie, le Lieutenant MISIEWICZ fut tué. Sa compagnie eut environ trente morts et blessés.

Le jour se levait. Le feu de l'ennemi devenait de plus en plus intense. Le Commandant de la Brigade donna alors l'ordre à ses hommes, du Bataillon de Podhale, de se retirer sur le premier bras et de se retrancher sur les anciennes positions allemandes, puis il se mit à réorganiser l'attaque.

A ce moment arriva l'ordre du Commandant d'Armée d'abandonner les préparatifs. Il renonçait au passage du Canal de Gand  sous Aeltre, parce que l'unité voisine, à l'aile gauche, faisant partie de la 2e Armée Britanique - la 7e Division des "Rats du Désert" - s'était emparée de la plus grande partie du Sud de Gand.

La 1e Division Blindée reçut de ce fait l'ordre de relayer avec une partie de ses effectifs, la 7e Division Blindée et de terminer la Libération de Gand. Et avec une autre partie, d'avancer en direction de Saint-Nicolas.

Pour relayer la 7e Division, la 3e Brigade de Chasseur fut renforcée par le 24 Régiment de Uhlans et par l'artillerie. La 10e Brigade de Cavalerie Blindée partit vers Saint-Nicolas, pour nettoyer le terrain de cette région des troupes ennemies, entre le Canal de Gand et l'Escaut.

La LIBERATION de GAND

Le 11 septembre, dans l'après-midi, la 3e Brigae de Chasseurs motorisés entra dans la ville de Gand, acclamée avec enthousiasme par la population et elle relaya des unités britanniques qui occupaient des positions dans la partie Nord de la ville. Mais le temps manquait pour des manifestations d'amitié. Les Allemands se trouvaient au-delà du Canal Nieuwe Waast. L'artillerie ennemie tirait se temps à autre sur la ville. Un feu de gros canons à longue portée, placés sur rails par l'ennemi, venant de la région Nord, était particulièrement désagréable.

Les bataillons polonais occupèrent les positions tenues jusqu'ici par les Britanniques. L'Etat Major de la Brigade s'installa à l'Hôtel de la Poste, sur la place d'Armes, prenant aussitôt contact avec les unités belges de la Résistance. Je me souviens même que deux charmantes jeunes filles, agents de liaison, furent affectées à l'Etat Major de la Brigade - elles portaient des noms mélodieux - Anique et Chantal. Nous devons mentionner aussi qu'un officier belge de liaison arriva chez nous également, c'était le lieutenant Robert STAAS de RICHELLE, originaire des environs immédiats de Gand.

Les combats pour la libération définitive de Gand commencèrent ce jour même par une attaque du 9e Bataillon avec un escadron du 24e Bataillon de Uhlans, appuyés par l'aviation et par toute l'artillerie. Il s'agissait de prendre un certain petit bois, situé à la limite même de la ville,au Nord-Ouest et qui intéressait - du point de vue tactique - aussi bien les Polonais que les Allemands.

La lutte fut très dure: le petit bois passa deux fois de mains en mains. La nuit, les tanks polonais se retirèrent. Les hitlériens en profitèrent et après une deuxième contre-attaque, exécutée dans l'obscurité, le 9e Bataillon fut rejeté au-delà de la ligne du chemin de fer.

Les unités de la Division qui restaient encore, passèrentdans la nuit du 11 au 12 septembre, dans la région de Lokeren et de Saint-Nicolas.

Pendant la journée du 12 septembre, la 10e Brigade de Cavalerie, renforcée par le Bataillon de Chasseurs de Podhale et par une partie de l'artillerie, se prépara à nettoyer le terrain entre l'Escaut et le Canal, et, en même temps, la 3e Brigade de Chasseurs se regroupa pour attaquer, dans le but de rejeter l'ennemi au Nord de la rivière Lieve et de protéger ainsi Gand du feu de l'artillerie allemande. Cette attaque fut exécutée pendant la journée du 13 septembre de la manière suivante: les 8e et9e Bataillons de Chasseurs attaquèrent de front et le 24e Régiment des Uhlans, après avoir conduit son infanterie sur les avant-postes des positions allemandes, se rendit sur les arrières de l'ennemi, détruisit ,en tirant dessus, les lourds canons sur rail, déjà mentionnés, et ramena un grand nombre de prisonniers. C'étaient des parachutistes allemands, des détachements spécialement entraînés et célèbres, l'élite de l'armée hitlérienne.

Dans le deuxième échelon marchait une compagnie du Mouvement Belge de la Résistance, qui s'était offerte volontairement en demandant qu'on l'utilise dans la lutte pour libérer sa ville natale. L'attaque se fit avec une telle rapidité qu'il ne fut pas possible d'introduire cette compagnie pour participer à l'assaut, néanmoins, en tant que commandant la la Brigade et témoin oculaire, je dois constater que les soldats du Mouvement de la Résistance se trouvèrent pendant des heures sous le feu de l'ennemi et qu'ils se comportèrent vaillamment.

D'autre part, les soldats polonais étaient aussi stimulés par la participation morale, au cours de la lutte, de toute la population de Gand. Lorsque les premiers obus sifflèrent au dessus de la ville, préparant l'attaque de l'artillerie, et que dans la périphérie Nord on entendait les coups de feu des tanks et les rafales de mitrailleuses, tout Gand se porta en masse dans les rues. La foule écoutait, tendue, les bruits des combats qui s'éloignaient peu à peu vers le Nord: des sifflets et des huées accompagnaient les parachutistes hitlériens bizarement vêtus de leurs blouses mouchetées, qu'on conduisait vers l'arrière; les visages pâlissaient, un silence lugubre régnait quand passaient les jeeps sur lesquelles on transportait les soldats polonais, tués ou blessés sous Gand. Et quelques heures plus tard, les Chasseurs et les Uhlans qui revenaient en passant par la ville, furent couverts de fleurs.

Bien des amitiés se sont forgées entre Belges et Polonais à Gand pendant ce mois de septembre 1944. Et bien des aventures romantiques ont eu leur commencement devant l'autel; les habitants de Gand et des environs sont les premiers à le savoir.

Pendant la journée du 14 septembre, il y eu à Gand des activités de peu d'importance entre des patrouilles sur la rivière Lieve. Par contre, le groupement de la 10e Brigade de Cavalerie ne se reposait pas. Ce jour-là, une attaque a permis au Bataillon de Podhale de prendre Stekene au 10e Régiment de Dragons, la région de La Trompe, et au 1e Régiment Blindé, Saint-Gilles-Waes, inscrivant aussi de nouveaux noms sur la liste des localités belges, libérées par les Polonais.

La Division put enfin jouir d'un repos bien mérité du 21 au 26 septembre dans la région de Saint-Nicolas et d'Axel et, le 21 de ce mois, elle revint dans son ensemble sur le territoire de la Belgique où d'autres tâches attendaientles soldats polonais.

( à suivre demain )

 

 Intermezzo 

15-26 septembre 1944

Pendant la journée du 15 septembre , on regroupa la 1e Division Blindée en vue de combats à livrer au groupement du général allemand Neuman. Ces troupes comportaient les éléments de deux divisions qui s'étaient retranchées dans le secteur défensif compris entre l'embouchure de l'Escaut, le Canal Axel-Hulst et le Canal Sas-Van-Gent-Terneuzen.

Les combats de la division furent très importants dans la bataille du 21e Groupe d'Armées pour la ville et le port d'Anvers; elle se déroula cependant entièrement sur le territoire hollandais, c'est pourquoi sa description n'entre pas dans le cadre de cet exposé. Mais il faut néanmoins rappeler que ce furent des combats très acharnés qui durèrent six jours, sur un terrain très difficile et contre un ennemi qui se défendait désespérémnet non seulement sur place, mais en passant plusieurs fois à des contre-attaques. 

La division polonaise- ou plus exactement sa 3e Brigade de Chasseurs- força le Canal Axel-Hulst, s'empara de haute lutte des villes d'Axel, Hulst et du port de Terneuzen et, finalement, elle noya littéralement les débris des groupements Neuman dans l'embouchure de l'Escaut.

La Division put enfin jouir d'un repos bien mérité du 21 au 26 septembre dans la région de Saint-Nicolas et d'Axel et, le 21 de ce mois, elle revint dans son ensemble sur le territoire de la Belgique, où d'autres tâches attendaient les soldats polonais.

 

LA BATAILLE POUR L' EMBOUCHURE DE LA MEUSE

 

Le 27 septembre, toute la partie Sud et Nord-Ouest de la Belgique, y compris Bruxelles, était déjà libérée. Anvers, à l'exception du quartier du port, était aux mains des Anglais, et à l'Est de cette ville, les unités de la 1e Armée Canadienne avaient atteint la ligne du Canal Anvers-Turnhout. Le long de cette ligne passait maintenant l'avant-poste de la défense allemande. Une brêche était formée par une petit tête de pont sur le Waal, près de Nimègue, occupée par les Alliés, et aussi par les parachutistes polonais suite à l'expédition sur Arnhem.

La 1e Armée Canadienne, dont la 1e Division Blindée Polonais faisait partie, comme nous l'avons déjà dit, devaient maintenant conquérir le Nord-Est de la Belgique et le Sud de la Hollande, pour permettre aux Alliés l'utilisation complète du port d'Anvers. Des combats se déroulaient dans le même but à l'île de Walcheren et sur la presu'île de Beveland, qui fermaient au Nord l'accès de ce port.

Ceci était très important car les Armées Alliées qui s'étaient déjà fortement éloignées des ports artificiels construits en Angleterre, halés à travers la Manche et montés sur les plages de Normandie, commençaient à se ressentir des difficultés grandissantes de réapprovisionnement surtout en ce qui concernait les carburants et les munitions.

La 1e Division Blindée se concentra le 27 septembre dans le rayon situé directement à l'Est d'Anvers et là, elle recevait l'ordre de combat suivant: le 29 septembre à l'aube, elle devait traverser le canal et occuper d'abord la petite ville de Merxplas, puis, développant son attaque, arriver à Baarle-Nassau et Tilburg, situées déjà en territoire hollandais.

Le point de départ de la Divivsion devait être la tête de pont créée précédemment sur la rive Nord du canal d'Anvers-Turnhout sous Rijckvorsell, par la 49e Division Anglaise d'Infanterie qui avait construit deux ponts - appelllés " la Pomme " " la Poire ". D'après l'ordre de commandement, la 1e Division Blindée deavit attaquer en deux bonds ; d'abord avec la 3e Brigade de Chasseurs, mais sans le 8e Bataillon, renforcée, par contre par deux régiments blindés ( le 10e de Chasseurs à Cheval et le 24e de Uhlans ) par trois groupes d'artillerie antichars et une compagnie de sapeurs, avec l'appui de deux régiments d'artillerie, ensuite, avec la 10e Brigade de Cavalerie Blindée, sans le 24e Régiment de Uhlans, renforcée par le 8e Bataillon de Chasseurs.

La journée du 28 septembre se passa à préparer l'attaque.

Le 29 septembre, les éléments d'avant-garde de la division franchissaient ponctuellement, à 8h30, les ponts " la Poire " " la Pomme " , et prenaient position sur leur point de départ , disposés en deux formations; celle de l'Est et celle de l'Ouest.

Le groupement Est, était composé d'un bataillon de Chasseurs de Podhale, de l'escadron du 24e Régiment de Uhlans, et d'un groupe de canons antichars. Il avait pour tâche de se déployer au-delà des avant-postes de l'aile droite de la 49e Division d'Infanterie et attaquer Merxplas le long de la chaussée de Beerse, c'est-à-dire le long de l'axe Sud-Nord.

Le 2e groupement, c'est-à-dire, le 9e Bataillon de Chasseurs des Flandres, avec l'escadron du 24e Régiment de Uhlans et le groupe d'artillerie antichars, devait se déployer à l'arrière de la Brigade Anglaise du Nord et attaquer Merxplas de l'Ouest, le long de la chaussée venant de Rijckvorsell, par Molenzijde. 

L'artillerie de la 1e Division Blindée, renforcée par une partie de l'artillerie de la 49e Division, soutenait les deux groupements.

Les forces qui partaient à l'attaque étaient précédées par le 10e Régiment de Chasseurs à Cheval, avec le groupe d'artillerie antichars attaché, qui se déploya devant le front de toute la brigade, au premier bond. Il devait prendre contact avec les éléments les plus avancés de la 49e Division d'Infanterie, et effectuer la reconnaissance des positions ennemies et du territoire du rayon de Merxplas.

Le Commandant de Brigade gardait en réserve l'escadron de Uhlans.

___________________________________________________________________________________

L'attaque fut retardée de quelques heures pour la raison suivante: la 49 e Division Anglaise ne put se rendre maître , à l'heure désignée, du Dépôt de Mendicité, opération dont dépendait l'attaque polonaise.

Ce ne fut que vers midi, le 29 septembre, que les Chasseurs de Podhale partirent à l'assaut, suivis vers 13 heures, des Chasseurs des Flandres.

 L'ennemi se défendit avec acharnement. Les hitlériens occupaient des positions en des points difficiles à déceler et à détruire -  dans des caves de maisons bombardées, dans des digues, nombreusesdans cette région - ils laisasaient s'avancer l'infanterie polonaise à une très courte distance et ouvraient le feu, ce qui rendait l'activité de l'artillerie polonaise très difficile, car elle craignait de toucher ses propres soldats. Ces positions étaient également entourées de mines et de trappes antichars, ce qui compliquait encore la situation.

Dans ces conditions , l'attaque avançait lentement avec des pertes sensibles. Le Bataillon de Podhale, qui fit deux cents prisonniers, avait néanmoins une vingtaine de tués et 30 blessés, mais avant le crépuscule, les soldats de ce bataillon se rendirent maîtres de Wolfspotten, sur la chaussée de Merxplas.

Le 10e Régiment de Chasseurs à Cheval se concentra pour la nuit au-delà de l'aile droite du Bataillon de Podhale. Les Chasseurs des Flandres n'avancèrent que fort peu. Ils avaient des pertes moins grandes, mais aussi moins de prisonniers que ceux de Podhale.

Leur attaque était principalement freinée par le feu, venant du Dépôt de Mendicité, où étaient les hitlériens, donc du côté de leur flanc gauche.

C'est justement ce feu qui décida le Commandant de Brigade de changer la conception de l'attaque pour le 30 septembre. Il fallait abandonner le plan d'une attaque venant du centre de Merxplas et attaquer avec deux bataillons côte à côte directement vers le Nord, et en même temps encercler Merxplas de l'Est par un régiment de tanks. Conformément à cette décision, il donna le soir du 29 septembre l'ordre de bataille suivant:

- Groupement des Chasseurs de Podhale: attaquer le long de la chaussée de Merxplas; après la prise de la ville, se rendre maître du passage Est de la Mark Occidentale

- Groupement des Chasseurs des Flandres: se glisser dès la tombée du jour vers le Sud, se grouper dans les bois de Luijsterborg, à gauche des Chasseurs de Podhale, en vue d'attaquer sur Molenzijde; après avoir pris cette localité, se rendre maître du passage Ouest vers la Mark Occidentale

-Le 10e Régiment de Chasseurs à Cheval: contourner Merxplas du Nord-Est, participer au combat pour la ville avec le groupement des Chasseurs de Podhale: assurer l'activité de la Brigade du côté des bois se trouvant à l'Est de Merxplas

- L'artillerie de Division: soutenir l'attaque des deux groupements. A la demande du Commandant de Brigade , le Régiment d'Artillerie lourde Britannique, bombarde pendant la nuit les positions allemandes sous Merxplas

- Reste en réserve l'escadron du 24e Régiments des Uhlans.

Ce plan fut largement exécuté.

Le 30 septembre à l'aube, les deux groupements sur une même ligne, ayant les Chasseurs à Cheval à leur aile droite, passèrent à l'attaque. Les Chasseurs à Cheval dépassèrent rapidement les bataillons et tombèrent sur l'aile et l'arrière des positions allemandes de Merxplas. Cette manoeuvre permit, comme nous le verrons, aux Chasseurs de Podhale d'occuper la ville. En même temps, un des escadrons attaqua les positions arrières des hitlériens qui se défendaient encore à Merxplas et s'empara du passage Est sur la Mark Occidentale où il détruisit une automobile allemande transportant des mines. Dans ce combat périt l'héroïque Lieutenant Nicodème KLUZ et le Capitane de cavalerie ROZWADOWSKI, fut blessé.

Merxplas était minée et barricadée, mais les Chasseurs de Podhale réussirent à y pénétrer, puis ils partirent vers le passage de la rivière, qui avait déjà été conquis par les Chasseurs de Podhale.Le 9e Bataillon ne restait pas en arrière. Il conquit Molenzijde, défendue par les Allemands. Ce jour-là, les Polonais firent encore deux cents prisonniers.

Il faisait encore jour. Le Commandant de la Brigade, profitant de la clarté décida de se rendre maître des sorties de bois du côté Nord qui séparaient Merxplasde Baarle-Nassau, et de traverser la rivière qui coulait le long de la lisière Nord de ce bois.

Le 10e Régiment de Chasseurs effectua des reconnaissances concernant les positionsde défense de l'ennemi en direction de Lipseinde, de Strikken, puis de Zondereigen. Les Chasseurs de Podhale devaient continuer l'attaque de Merxplas sur Lipseinde pour prendre le passage de l'Est, et le regroupement des Chasseurs des Flandres, de Molenzijde pour prendre le passage de l'Ouest.

Brisant la résistance acharnée de l'ennemi, les Chasseurs de Podhale avançaient pas à pas en direction de Lipseinde. Par contre, les Chasseurs de Flandres avaient plus de chance. Ils avançaient rapidement derrière l'escadron des Chasseurs à Cheval (les éclaireurs) qui arriva vite et presque sans lutte à Strikken, où il dispersa une colonne allemande de munitions et se rendit maître du passage de l'Ouest. Le Commandant de la Brigade profita de cette situation pour disperser l'ennemi devant le front dse chasseurs de Podhale, en envoyant l'escadron de réserve des Uhlans de Strikken, avec ordre de frapper sur l'arrière des Allemands qui se battaient contre les Chasseurs de Podhale. Cette manoeuvre réussit à merveille. Les Uhlans attaquèrent l'ennemi sans qu'il s'y attende, par derrière, en commun avec les Chasseurs de Podhale; ils firent beaucoup de prisonniers et prirent six canons de 105 mm, en parfait état sur leurs positions de tir.

Il s'avéra que c'étaient des canons polonais, conquis par les hitlériens pendant la campagne polonaise de 1939, comme le témoignaient encore les aigles et les inscriptions qui y étaient gravées.

On fit un geste , inspiré pr une Némésis historique: là, près de Lipseinde, les Polonais retournèrent à 180° les canons conquis, qui leur avaient jadis appartenus, et tirèrent toutes les munitions qu'ils avaient trouvées contre l'ennemi.

Vers le soir, les deux groupements atteignirent les objectifs de leur attaque: les Chasseurs de Podhale se rendirent maîtres de Lipseinde et du passage de l'Est, les Chasseurs des Flandres, de Strikken, Bosch et du passage de l'Ouest.

L'escadron du 24e Régiment des Uhlans retourna à la réserve du Commandant de Brigade, et le 10e Régiment des Chasseurs à Cheval

  quitta le groupement de la 3e Brigade de Chasseurs pour se mettre à la disposition du Commandant de la Division.

 

 

 

 

 

 

( à suivre demain)

 

 

 

 

 

 

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